C'est une salle pleine à craquer qui accueille les quelques 80 personnes venues de partout en France ; Lille, Nice, Paris et, bien entendu, Rouen. Dans la salle une majorité de femmes et quelques hommes, de tous âges, sont venus faire la rencontre de Monsieur Reynald Roussel, médium et de Sixième Sens, l'association qui organise la conférence aux fins de mieux comprendre ce qu'est un médium, sa façon de travailler, les messages qu'il délivre et la pertinence de ceux-ci.

Chaque personne du public a reçu 2 documents de la part de l'association.

- Le premier de ces documents doit permettre de mieux cerner les sujets qui amènent le public à se déplacer dans les conférences organisées par Sixième Sens.

- Le deuxième document permet aux gens de mettre une appréciation sur la conférence à laquelle ils ont assisté.

Par ailleurs, après réservations de leur place d'entrée chaque spectateur a reçu un courrier leur demandant de bien vouloir participer à une étude sur la conférence de Monsieur Roussel. Il leur est notamment demandé ce qu'ils ont pensé du sujet et du conférencier . Ils ont tous été invités à nous communiquer leurs avis sur le contenu de la conférence en développant leurs appréciations. Le but étant d'obtenir une « photo » montrant comment a été ressentie la partie médiumnique et d'étudier toutes les critiques; qu'elles soient positives ou très sévères . Sixième Sens s'engage à respecter l'anonymat des personnes qui acceptent de témoigner.

Ce samedi 9 septembre 2006 , vous l'aurez compris, c'est la médiumnité qui est à l'ordre du jour. L'après midi se déroule en deux étapes : Une partie théorique où Monsieur Roussel expose sur le thème de l'ange gardien . La deuxième partie est le moment le plus attendu puisque Monsieur Roussel va tenter des contacts médiumniques ou, en d'autres termes, de communiquer avec les défunts.

Nous ferons, dans cet article, volontairement l'impasse sur la première partie bien qu'elle fût très intéressante à entendre car nous avions décidé de ne nous attacher qu'à l'étude de la communication médiumnique.

Sur la table, dressée devant le conférencier, des dizaines de photos ont été déposées par les personnes du public qui espèrent obtenir un contact avec leur défunt.

Monsieur Roussel prévient «  Des personnes auront plusieurs messages d'autres n'en auront pas.  ». Il souligne par ailleurs que certains messages dureront quelques secondes seulement tandis que d'autres pourront prendre plusieurs minutes. Et le conférencier de rajouter : «  C'est cadeau quand même !  ». Sur la table sont éparpillées des photographies de tous formats. En saisissant quelques unes de ces photos Monsieur Roussel déclare que le format n'a pas d'importance. «  Je ne choisi pas la photo. C'est mon ange gardien qui guide ma main  » dit-il.

Avant de conclure l'introduction à la partie médiumnique Reynald Roussel ajoute encore : «  Avant de poser vos questions réfléchissez-y bien car il faut savoir gérer les réponses. Je ne suis pas psychothérapeute, je suis Reynald Roussel et je répète mot pour mot ce qu'on me dit. On me demande souvent si je dis la vérité. Oui, et souvent même un peu trop ! C'est vous qui serez ce soir sur le parking de l'hôtel avec les réponses que je vous aurai données.  » insiste Monsieur Roussel comme pour bien montrer qu'il s'agit d'un rendez-vous qui peut être très déstabilisant si on n'est pas prêt à entendre certains messages. Il reviendra d'ailleurs sur cette précaution plusieurs fois durant la conférence.

Après quelques mots de remerciement aux personnes présentes ; invisibles ou non, la séance commence.

Pour des raison évidentes il nous sera impossible, ici, de retranscrire tous les messages diffusés lors de cette partie. Nous nous cantonnerons à en donné le ton, voire à commenter certains passages. Dans un compte-rendu comme celui-ci il n'est pas possible de restituer ni l'ambiance ni les émotions. Nous ferons néanmoins du mieux possible pour donner une image fidèle de ce que nous avons vu et entendu.

Reynald Roussel se saisit d'une photo puis montre celle-ci au public en demandant «  à qui la photo de cette femme appartient-elle ?  ». Une dame lève la main et Monsieur Roussel questionne :

.  Vous avez une période d'anniversaire qui vient d'arriver ou qui vient de passer par rapport à elle ?

.  Je réfléchis. Non ce n'est pas son anniversaire.

.  Non, le votre !  Parce qu'elle me montre un énorme bouquet de fleurs au-dessus de votre tête. Elle me montre des roses, même si les roses c'est banal, elle me montre des roses jaunes, voilà. Elle me dit qu'elle ne souffre plus.

.  Super.

.  Vous l'avez accompagnée jusqu'au bout parce qu'elle me dit « tu n'as rien à te reprocher. Tout a été fait. » Elle me dit « à la fin je n'étais pas facile mais tu n'as rien à te reprocher Tout a été fait. Je suis dans la lumière. ». Elle me fait voit voir comme une croix. Elle était fâchée avec le Bon Dieu ou pas ?

.  Au début oui !

.  Parce qu'elle me dit « il existe quand même mais c'est un peu différent de ce qu'on nous explique sur terre ». Voilà. C'est votre maman ? Une sour ? Une amie ?

.  Une belle-sour.

La dame a les larmes aux yeux.

.  Votre maman est encore avec nous ?

.  Oui.

.  Elles s'entendaient bien ?

.  Oui

.  Parce que vous direz bonjour à votre maman.

La dame acquiesce avec la tête.

.  Et votre maman, actuellement, elle perd un petit peu l'équilibre. Vous le saviez ça ou non ?

.  Non.

.  Alors vous lui demanderez et vous lui direz qu'elle (la belle sour) lui passe le bonjour de là haut. Aujourd'hui elle va très bien. Elle est en paix. D'accord. Le chiffre 3 correspond à qui ou à quoi ?

.  C'est le 3 janvier. C'est son anniversaire. (Note : la réponse est soufflée par une personne qui accompagne cette dame).

.  De l'autre côté on dit qu'il y a des niveaux. A partir de janvier elle change de niveau. Et elle me dit « je ne souffre plus. Il ne faut pas garder une image de moi. heu. Elle avait de l'humour ?

.  Oui, beaucoup !

.  Alors je vais vous dire 'négative', mais ce n'est pas le terme qu'elle me dit, parce qu'elle avait une image un peu abîmée. Elle me dit « parce que je suis pleine de lumière et je suis redevenue aussi belle qu'avant. ». Comme toutes les femmes qui sont un peu coquettes elle se montre avec des bijoux, du rouge à ongles, bien coiffée et elle me dit «  mes cheveux maintenant ça va bien »

La dame se met à sangloter comme si elle venait d'avoir confirmation qu'il s'agit bien du discours de sa belle sour.

.  C'est la première fois que vous venez ?

.  Oui.

.  Alors elle me dit prends ça comme un cadeau. Elle me dit « je suis venue exprès. ». Vous êtes venue un peu en doutant ?

.  Non !

.  Vous avez une question à lui poser ?

.  Je voudrais savoir si elle a un message à nous laisser à part le fait qu'elle va bien mais... Sur l'au-delà quoi.

.  Non. En privé oui, on peut vous donner des informations sur l'au-delà mais c'est pas le cas et puis moi je ne reçois pas en privé donc heu. Mais ce n'est pas très important ce qu'il y a de l'autre côté parce que chacun va l'interpréter à sa façon. L'important c'est que l'esprit survit. D'accord ? Voilà.

.  Merci

.  La lettre « M » ça correspondant à qui par rapport à vous, par rapport à cette dame ou par rapport à heu. »

La dame coupe la parole à Monsieur Roussel.

.  « M » ? Ca doit être moi. C'est mon prénom. Sa maman c'est.

C'est Monsieur Roussel qui, cette fois, coupe la parole.

.  Non non, mais c'est vous qui êtes là. Voilà parce que j'ai un grand « M ». Donc elle va bien, plus de souffrance. Elle a retrouvé toutes. Et elle devait aimer danser sûrement parce que de l'autre côté on dit qu'il y à des sphère de musiques. Je ne suis jamais allé voir moi, mais on dit qu'il y à des plans et elle est sur quelque chose où il y a beaucoup de musiques. C'est. Voilà. D'accord.

Reynald Roussel s'interrompt brutalement et sa main droite, au-dessus des photos, semble comme poussée brutalement. Elle s'écarte d'un coup et va frapper une photo à l'autre extrémité du paquet de portraits. Cette façon de 'choisir' une photo fera l'objet d'une remarque du Président de Sixième Sens, après la conférence. Jean-François SOYEZ demande à Reynald Roussel: « pourquoi une telle violence dans le geste ? ». Monsieur Roussel explique alors qu'il regarde les photos et, alors qu'il est tenté d'en prendre une, une sorte de force claque sa main sur un autre cliché.

Le deuxième message s'adresse à un homme d'une soixantaine d'années.

Reynald Roussel demande s'il s'agit de son frère, son beau-frère en demandant au Monsieur de lui répondre car il n'est pas voyant. Il s'agit du beau frère de cet homme qui, quelques minutes auparavant avait manifesté une bonne dose de lucidité et doute quant à la médiumnité, dans une discussion avec Jean-François SOYEZ.

Sans hésitation Monsieur Reynald Roussel demande s'il (le beau frère) est parti amaigri. La réponse est immédiatement positive. Puis il continue en demandant s'il était malade ? Après une longue hésitation, de la part du Monsieur, Reynald Roussel dit «  Il n'y à pas à réfléchir. C'est oui ou c'est non  ». La réponse est finalement négative.

.  Je le vois tout mince et il me dit « de l'autre côté j'ai repris du poids »

.  Ben tant mieux.

.  Il met la main sur la tête et il me dit maintenant ça va bien là. Vous voyez ce que ça veut dire ? Parce que moi non !

.  Tout à fait. Je comprends très bien (en secouant longuement la tête pour dire oui)

.  Il laisse des filles ici ?

.  Oui, oui !

.  Elles sont dans la salle ou pas ?

.  Non

.  Il dit qu'il est fier de ses enfants et que ce qui compte c'est qu'ils soient heureux.

.  La lettre « A » correspond à qui ?

La réponse vient de la personne qui accompagne cet homme, qui semble soudain plus surpris que jamais.

.  Amandine, sa fille.

.  Vous la voyez la fille ou pas ?

.  Oui.

.  Elle traverse une difficulté actuellement ou pas ?

L'homme réfléchit.

.  Parce qu'il va y avoir de l'aide spirituelle qui va lui être donnée.

.  Oui, elle a besoin d'aide.

.  Il va y avoir de l'aide. Il dit « Moi à mon époque, quand j'avais son âge, on ne se plaignait pas autant qu'aujourd'hui. Parce qu'il dit qu'en fin de compte elle a besoin d'aide mais ce n'est pas si catastrophique que cela.

En désignant du doigt le destinataire du message Reynald Roussel déclare :

.  Il est derrière vous Monsieur. D'accord. Votre papa il est parti ?

.  Oui.

.  Parce qu'il est là votre papa. D'accord.

.  Je sais oui. Ca ne m'étonne pas.

.  (En riant) Ca ne vous étonne pas ?! Ben moi ça m'étonne toujours quand il y à quelqu'un qui débarque. Je le vois en militaire votre papa alors qu'il n'étais pas du tout militaire.

.  Il a été très, très marqué par la guerre.

.  D'accord. C'est comme cela qu'il se montre. Bon, il est fier de vous. D'accord. Il dit moi je ne croyais pas à tout cela de mon vivant.

.  Il doutait, c'est vrai.

.  Mais il dit « quand on arrive de l'autre côté c'est vrai qu'il y à autre chose, une autre dimension. » Il dit « par contre c'est pas comme vous l'expliquez vous les terriens. »

D'un seul coup Reynald Roussel reprend la photo du beau frère et demande :

.  Il est parti brutalement ce monsieur ? Violemment on va dire ! Il me dit « Je n'ai pas souffert. C'est important. » Il dit « par contre j'ai été étonné qu'une fois que 'j'ai eu mis fin' il y avait de la lumière. »

Pour terminer, Reynald Roussel recommande à ce monsieur de boire beaucoup d'eau pour éviter les problèmes de caillots, de calculs rénaux.

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Voici donc les premiers contacts établis tels qu'ils furent donnés. Nous n'avons pas déformé les propos tenus par l'une ou l'autre des parties.

Le lecteur devra, comme nous, s'interroger sur la pertinence des propos de Monsieur Roussel mais ne pourra se faire une intime conviction qu'après avoir rencontré, écouté et vu Reynald Roussel en pleine médiumnité.

Nos lecteurs sont aussi invités à regarder les documentaires qui montrent Reynald Roussel en séance. Nous pourrons leur conseiller, par exemple de voir ou revoir «  En quête de paranormal  » de Pascal Carron.

La médiumnité un outil de communication ou l'art de captiver le public et de lui faire entendre ce qu'il veut ? Le débat entre ces deux avis est légitime.

Que penser de ces quantités d'échanges qui ont apporté des détails que seul le témoin pouvait connaître  : Le prénom d'une personne, les circonstances d'un décès, le handicap d'un membre d'une famille etc.

Si le scepticisme et le doute raisonnable doivent rester de mise à chaque instant il faut avouer que, dans la salle, ce jour-là, quelque chose s'est produit. Qu'était-ce ? De la médiumnité : contact avec les défunts, télépathie : communication entre plusieurs personnes sans l'intervention des 5 sens connus ou autre chose ?

L'heure n'est pas à la conclusion mais à la réflexion ...

Jean-François SOYEZ

Eric, Reynald Roussel, Jean-François, Marc